Le gouvernement et les professionnels du bâtiment et travaux publics ont annoncé samedi avoir trouvé un terrain d’entente afin de maintenir l’activité de la plupart des chantiers malgré l’épidémie de coronavirus.

Les deux parties « se sont accordées sur plusieurs principes permettant de renforcer, dans les tout prochains jours, la continuité de l’activité du secteur et la poursuite des chantiers », indique un communiqué commun à plusieurs ministères (Transition écologique, Économie, Ville, Travail) et trois fédérations professionnelles (du bâtiment, des travaux publics et la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment).

« Dans de nombreux cas, des réorganisations ou des ajustements des pratiques pourraient permettre la poursuite de l’activité », écrivent-ils.

Cela nécessite des « procédures adaptées » de respect des gestes barrière et de distance entre les salariés. Un « guide de bonnes pratiques » validé par le gouvernement sera diffusé par les professionnels afin de préciser les recommandations.

« Dans le cas des chantiers de travaux publics, comme par exemple les infrastructures de transport ou les travaux de voirie, les grands maîtres d’ouvrage au niveau national et les préfets au niveau local coordonneront et prioriseront les chantiers à poursuivre ou à relancer », précise par ailleurs le communiqué.

« Dans le cas de chantiers très complexes, un délai pourra être nécessaire afin de définir des procédures adaptées. De même, une attention particulière sera portée au cas des chantiers au domicile des particuliers lorsque ceux-ci sont présents », ajoute-t-il.

Un conflit était monté cette semaine entre les professionnels, qui jugeaient intenable de poursuivre les chantiers, et le gouvernement, qui y voit une activité essentielle à l’économie. La ministre du Travail Muriel Pénicaud avait accusé une fédération du secteur de « défaitisme ».

Malgré cet accord, la CGT Construction-Bois-Aménagement a appelé samedi les salariés du secteur à « rester confinés chez (eux) ».

A part quelques activités « reconnues comme essentielles », dont la « fabrication de cercueils » ou la « maintenance des centrales nucléaires », ce syndicat juge superflues « toutes les autres activités (…) jusqu’à la fin du confinement », ce qui inclut notamment les « travaux neufs ou de rénovation » et les « travaux des industries routières ».

« Nous considérons que les conditions ne sont pas remplies pour une reprise rapide des chantiers », a de son côté réagi l’Ordre des architectes dans un communiqué.

Il prône ainsi une activité réduite au « service minimum d’intérêt général » pour « répondre aux besoins d’urgence chez les particuliers et dans les bâtiments de service public. »

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